
Les autocars de la Haute-Vienne desservent très
fréquement les anciennes gares de tramway comme ici à Neuvic-Entier (gare terminus pour
cet autocar). |
Désormais,
les autocars de la Régie Départementale des Transports de la Haute-Vienne ont
complètement remplacé les anciens chemins de fer départementaux. Si les autocars ont
permis de réduire les coûts de maintenance par rapport à un réseau de tramways avec
toutes les infrastructures qui vont avec, on ne peut pas dire que cette
transformation se soit faite dans le cadre d'un renouveau des transports publics. Depuis la fin des années 50, deux grandes tendances lourdes ont
pesé de tout leur poid :
- l'exode rural qui a eu pour effet de dédensifier la population présente dans la
campagne limousine.
- L'automobile qui est passée du statut d'objet de luxe réservé à une classe de
privilégiés à celui de mode de transport relativement accessible que presque tout le
monde peut s'offrir.
Du coup, les liaisons routières par autocar qui desservent la campagne sont
devenues peu attractives avec des temps de trajet souvent long et des fréquences de
passages insuffisantes. Les principaux usagers de ces lignes sont finalement ceux qui ne
peuvent faire autrement : scolaires, personnes agées, personnes à bas revenus et autres
usagers non motorisés.
Cependant, il apparait de plus en plus que cette tendance
puisse s'inverser. Depuis le millieu des années 80, on assiste à un renouveau du
tramway en France qui s'est tout d'abord manifesté dans les villes comme à Nantes,
Grenoble ou Bordeaux. Aujourd'hui le trafic aux abords d'agglomérations même de tailles
moyennes est tellement devenu insupportable que des agglomérations, voir des
départements réfléchissent à l'implantation de tramways en direction des campagnes. On
peut citer plusieurs exemples de projets qui sont aujourd'hui à l'étude: le projet de
desserte du piémont en Vosgien par un Tram-train reliant Strasbourg à Gresswiller et
Obernai, la création d'un tram-train entre Mulhouse et la vallée de la Thurr ou encore
le projet Ysis qui prévoit de relier Grenoble à sa banlieue en direction de Moirans.
Aujourd'hui le contexte semble évoluer assez rapidement : le
repeuplement des campagnes semble s'amorcer dans la moitié sud de la France de manière
sensible et encore plus en grande couronne autour des agglomérations. Il y a aussi le
problème de la pollution urbaine qui prend une tournure de plus en plus difficile.
L'augmentation du coût des carburant peut dans un avenir pas très lointain amener
une part de plus en plus en plus importante de la population à s'interroger sur la
pertinence de l'usage de l'automobile.
Tous ces éléments peuvent nous autoriser à penser que le
transport public ferroviaire pourrait aussi redevenir pertinent y compris dans une
agglomération comme Limoges. Localement la CGT ou les Verts ont d'ailleurs évoqué plusieurs fois
l'idée d'utiliser les nombreuses infrastructures ferroviaires existantes qui convergent
vers Limoges et sous utilisées dans un projet de dessertes péri-urbaines appelé
"METROLIM". |

Près de la gare des Bénédictins, cette
nouvelle gare routière est devenue la nouvelle tête de réseau des transports par
autocar de la Haute-Vienne. Aujourd'hui l'intermodalité entre les transports est ainsi
recherchée pour les rendre plus attractifs, c'est le cas avec CIEL (Centre Intermodal
d'Echages de Limoges). |